Pour une surprise, c’en est une. Et une bonne. Trois titres issus d’un groupe quasi inconnu de Manchester et datant de 1995. À l’issue de la séparation de The High en 1992, le chanteur John Mattews et le batteur C.Goodwin recrutent des membres des Turning Blue et des Small Cardigans et choisissent pour nom One Summer. Quelques concerts à l’Hacienda, des démos pour Factory Records, copains aux A Certain Ration et Buzzcocks, un contrat avec une major qui n’aboutit pas et c’est le split en 1996.
À l’écoute du maxi vinyle sorti par l’incontournable boutique de disques Vinyl Revival de la Hilton Street à MCR, on ne peut qu’être bluffé par la qualité des chansons Indie Pop.
Can’t stop falling convoque les guitares cristallines couvertes d’effets rappelant celles des Chameleons, le chant est mélodique à souhait et confirme que l’ex frontman des High connaît son affaire. Avec une pointe mélancolique qui lui sied à merveille, ce titre est au croisement du courant C87 et de la scène Twee pop. Mais pourquoi ne compose-t-on plus de telles chansons en 2017 ?
British Summer Time exhume une flûte sur le titre le plus Pop-Sunshine qui les rapproche des Pale Fountains voisins. Liverpool pouvait tirer la tronche.
Spirit – la face A – renvoi clairement vers une Dance-rock hybride et typique du Madchester. Groovy et extatique, un spectre embrumé de toxicité vient squatter le dancefloor sur ce long single dépassant les cinq minutes.
Sous influences prohibées, ce disque confirme que la ville du nord de l ’Angleterre était bien le centre du monde. Ne dit-on pas que le sixième jour, Dieu créa Manchester.
Mathieu