
© EDAGUIN
Drapé de satin, Murmur entretient le mystère. Léger et pétillant, son électro est servi sur un plateau en argent et sonne parfaitement pour un moment de convivialité. Idéal donc pour les soirées de l’ambassadeur 2.0, car tout n’est que douceur avec des claviers élégants et une voix cousue de fil d’or, qui distille de belles histoires comme le ferait un Etienne Daho anglophone.
Le temps fort, qui donne aussi son nom au disque, se nomme Time’s Away. Pépite électro rappelant instrumentalement le meilleur de la synthé-pop des 80’s, quand le chant propulse la mélancolie dans les nuages joyeux. Les arrangements viennent faire le contre point au beat house qui sert de moteur. On se surprend à danser les yeux humides…ce qui est toujours bon signe.
Plus aventureux, Babe et Pitch Black privilégient l’approche mélodique du chant à l’efficacité rythmique. Des sons digitaux et autres blips viennent stabiliser la programmation légèrement expérimentale et provoquent une montée d’adrénaline contagieuse.
On retrouve parfois l’influence d’Animal Collective sur Juliet Apollo Noir de par le traitement de la voix – évasive et lointaine – et de claviers déstructurés. Le coté dansant et chaloupé retrouve ses esprits sur Juliet Soleil Vert et A.l.b.e.d.o qui réenclenchent le groove robotique.
En cinq titres, Murmur offre un fond sonore exquis pour cocktails électroniques et fantomatiques.
Mathieu M